Comme bien des villes dont le développement est lié au commerce, Bordeaux a été fondée au croisement de routes de terre et d’eau, sur un site de l’estuaire de la Garonne où les marées sont encore sensibles même s’il se trouve à 100 km de son débouché sur l’océan Atlantique. La largeur du fleuve à cet endroit est de 500 m, ce qui sert sa navigabilité mais constitue une coupure dans le territoire, ceci d’autant plus que le courant est fort et que les ponts sont rares pour ne pas gêner le passage des grands bateaux. Ce dilemme - construire ou non des ponts - est récurrent dans l’histoire de la ville puisque le premier - le pont de Pierre - date de 1822, et qu’elle n’en compte encore que trois, plus une passerelle ferroviaire